Jeux Vidéos
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Jeux Vidéos
Une section pour parler des jeux vidéos, qui vous ont marqué d'un façon ou d'une autre, par leurs graphismes, leur game play, le concept ou le level design. Il y a plein d'aspects intéressants, et vous avez sûrement plein de JVs super cools à nous faire découvrir, pour cela comment faire ?
- Cliquer comme d'habitude sur REPONDRE pour ajouter un nouveau message :
- Dans le titre du message : Le nom du jeu, et le support (par exemple : The Lord Of The Rings Online, PC/MAC, ou Rayman I, PS1, etc...)
- Dans le post lui-même : Un rapide résumé du jeu pour que l'on sache de quoi il retourne, un lien vers un endroit ou l'on peut avoir un aperçu (trailer, ou test), et un petit mot pour nous expliquer en quoi ce jeu vous a marqué, qu'est-ce qui vous plaît dedans (graphisme, univers, chara design, game play, etc...)
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Spec Ops : The Line - PC/X360/PS3 - 2012
Je vais essayer de faire court sur celui-là, mais il y a tellement à en dire...
Spec Ops : The Line a tout de l'habituel shooter militaire bourrin mal digéré à la sauce Hollywood périmée. Il consiste en une mission de sauvetage prenant place dans un Dubaï tombé sous les tempêtes de sable et aux mains d'une division militaire américaine dissidente. Walker et ses deux collègues débarquent donc dans ce un environnement chaotique au possible pour extraire le colonel Konrad.
Le jeu est un third person shooter inégal dans son gameplay, le systême de couverture est un peu bancal, mais ce n'est pas très grave : en présentant tant d'aspects stéréotypés du genre action militaire dans le jeu vidéo, The Line va se révéler être un pamphlet antimilitariste, et se servir des réflexes de joueur pour créer le malaise, et questionner le sens des massacres.
J'ai pris une claque. Genre euh, bien.
J'ai pris une claque car, même si je m'y suis rendu sachant qu'il y avait quelque chose d'original dans ce jeu, j'ai expérimenté un truc super intéressant : un jeu qui assume à 300% de ne PAS être fun pour servir un propos.
The Line, c'est la guerre sale et violente; c'est le Trouble de Stress Post-traumatique des soldats; et surtout, c'est l'adaptation de "Au coeur des ténèbres" (qui a aussi enfanté Apocalypse Now).
C'est, pour un fois, un jeu vraiment réaliste sur la condition d'un soldat censé exécuter les ordres : plus on avance, moins on s'identifie au personnage que l'on assiste, plus le dégoût augmente, plus les écrans de chargement semblent nous adresser directement ces messages "This is all your fault", "Do you feel like a hero yet?" etc... MOINS on a envie de participer à ça. Il y a un sentiment d'échec, de ne pas trouver comment faire les "bons" choix, comme dans certains jeux : parfois, éclats de génie des développeurs, il arrive que l'on puisse refuser les perches que nous tend le jeu, notre manière de lui dire "Va bien bien te faire foutre, je tirerai si je veux !" ; mais rien n'est indiqué en vert ou en rouge, il faut essayer de survivre à la bestialité, en tant que joueur même.
"Mais Valentin, pourquoi tu nous parles de ce jeu si il donne envie d'arrêter en plein milieu ? Ca a pas l'air très excitant."
Précisément. Au delà de la critique virulente opérée au sein même du genre critiqué, je trouve important de parler du fait que, aujourd'hui, le "Jeu vidéo" ce n'est pas (plus) seulement un média de divertissement (cf la même évolution pour toutes les autres formes d'art). Et si je mets "jeu vidéo" entre guillemets, c'est parce qu'on a tendance à être trompé par le mot "jeu", et que peut être faudrait-il repenser les appellations. On peut faire des "jeux" pas funs, et ça peut être génial, si tant est que ça soit bien pensé. Mais ça n'est pas tout récent comme concept ; les adeptes de Shadow of the Collossus, je crois, me comprendront : le jeu de 2006 questionnait déjà le joueur jusqu'à le faire douter de sa propre motivation de "héros" autoproclamé. Et c'en est un chef d'oeuvre ; un chef d'oeuvre qui ne prétend pas amuser son joueur.
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas s'enfermer dans une approche unilatérale du jeu vidéo : il est important de commencer à appréhender ces expériences interactives avec des grilles de lecture qui dépassent la simple idée de jeu.
Faites-vous violence. Faites des jeux pas amusants.
Le jeu est un third person shooter inégal dans son gameplay, le systême de couverture est un peu bancal, mais ce n'est pas très grave : en présentant tant d'aspects stéréotypés du genre action militaire dans le jeu vidéo, The Line va se révéler être un pamphlet antimilitariste, et se servir des réflexes de joueur pour créer le malaise, et questionner le sens des massacres.
J'ai pris une claque. Genre euh, bien.
J'ai pris une claque car, même si je m'y suis rendu sachant qu'il y avait quelque chose d'original dans ce jeu, j'ai expérimenté un truc super intéressant : un jeu qui assume à 300% de ne PAS être fun pour servir un propos.
The Line, c'est la guerre sale et violente; c'est le Trouble de Stress Post-traumatique des soldats; et surtout, c'est l'adaptation de "Au coeur des ténèbres" (qui a aussi enfanté Apocalypse Now).
C'est, pour un fois, un jeu vraiment réaliste sur la condition d'un soldat censé exécuter les ordres : plus on avance, moins on s'identifie au personnage que l'on assiste, plus le dégoût augmente, plus les écrans de chargement semblent nous adresser directement ces messages "This is all your fault", "Do you feel like a hero yet?" etc... MOINS on a envie de participer à ça. Il y a un sentiment d'échec, de ne pas trouver comment faire les "bons" choix, comme dans certains jeux : parfois, éclats de génie des développeurs, il arrive que l'on puisse refuser les perches que nous tend le jeu, notre manière de lui dire "Va bien bien te faire foutre, je tirerai si je veux !" ; mais rien n'est indiqué en vert ou en rouge, il faut essayer de survivre à la bestialité, en tant que joueur même.
"Mais Valentin, pourquoi tu nous parles de ce jeu si il donne envie d'arrêter en plein milieu ? Ca a pas l'air très excitant."
Précisément. Au delà de la critique virulente opérée au sein même du genre critiqué, je trouve important de parler du fait que, aujourd'hui, le "Jeu vidéo" ce n'est pas (plus) seulement un média de divertissement (cf la même évolution pour toutes les autres formes d'art). Et si je mets "jeu vidéo" entre guillemets, c'est parce qu'on a tendance à être trompé par le mot "jeu", et que peut être faudrait-il repenser les appellations. On peut faire des "jeux" pas funs, et ça peut être génial, si tant est que ça soit bien pensé. Mais ça n'est pas tout récent comme concept ; les adeptes de Shadow of the Collossus, je crois, me comprendront : le jeu de 2006 questionnait déjà le joueur jusqu'à le faire douter de sa propre motivation de "héros" autoproclamé. Et c'en est un chef d'oeuvre ; un chef d'oeuvre qui ne prétend pas amuser son joueur.
Tout ça pour dire qu'il ne faut pas s'enfermer dans une approche unilatérale du jeu vidéo : il est important de commencer à appréhender ces expériences interactives avec des grilles de lecture qui dépassent la simple idée de jeu.
Faites-vous violence. Faites des jeux pas amusants.
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